Monnaie
Franc Guinéen 1€ = 7800
FG
Gazole
6500 FG (0.833€)
8547 Km
▼ 3 mars 2010
Ө matin 29°C Ө jour
40.2°C
Arrivés en douane de
Nantanina depuis le Mali via Badogo, nous nous "tapons"
les militaires, les gendarmes et les douaniers qui tous
essaient de nous taper sans succès.
Point GPS de la
douane de NIANTANINA N10°57.674' W008°20.263'
Arrivée à Niantanina
Nous en profitons pour
vérifier la route, ils nous indiquent deux possibilités,
passage de la rivière par les pirogues ou le bac pour
camion, sans hésitation c'est le bac.
Et c'est la piste comme
nous l'attendions, nous le savons il n'y a pas de route
en Guinée à part la montée du Fouta, Ici c'est le tout
terrain complet, courte, blocage de pont, bac à sable,
trial, piste pas assez large où nous faisons notre
propre variante, mauvais choix de piste ( on passe à
droite ou à gauche ? ) et il faut reculer sur 150m.
Arrivés à une jonction de
plusieurs pistes nous descendons au village pour nous
renseigner, ce sont des chercheurs d'or. Les femmes et
enfants sont sympas mais il y a des types avec des
gueules patibulaires qui s'approchent de plus en plus,
nous ne nous attardons pas. Il y a un dépôt de motos
chinoises impressionnant, le gardien du bivouac au Mali
nous avait dit qu'ils achetaient les motos en Guinée car
elles sont moins chères.
Bout de piste de Mandiana
Dans le rétroviseur je
vois un 78 (Toyota) blanc, tiens nous n'avons pas vu de
baroudeurs depuis Bamako, En se rapprochant je distingue
une antenne CODAN, est ce l'ONU ? Non c'est la Croix
Rouge ils sont immatriculés à Genève, ils nous demandent
si nous sommes Suisses car ils ont vu notre logo à
l'arrière, non c'est la croix de Savoie ! Petite
discussion, rigolade et info sur la distance pour
rejoindre le bac.
Jolis villages, enfants
qui pataugent dans une eau saumâtre, c'est une jolie
piste.
Nous arrivons au bac de
Tirino en passant par un village où il y a des femmes
seins nus, très rare maintenant. Nous nous trompons de
rade et arrivons aux pirogues où nous retrouvons le 78 de
la Croix Rouge, le bac est 300 m plus haut sur la même
rive, mais il ne fonctionne pas car il n'y a pas assez
d'eau ! Il faut donc que nous prenions les pirogues, Je
dois monter Le camper sur deux pirogues attachées
ensemble!
Solange est verte et moi pas rassuré, mon inquiétude
c'est d'aller trop loin sur la pirogue lors de ma mise
en place.
Nous regardons comment le
78 procède et au retour, ils discutent sur le poids, 4T5
? Ils font appel à quelqu'un, c'est bon jusqu'à 5T, nous
voyant pas très convaincus un autre dit 5T5 ??? C'est
l'Afrique les informations sont approximatives !
Nous hésitons mais nous
n'avons aucun autre moyen pour traverser le fleuve.
Le prix est très correct comme les gars, 30'000 FG.
Je me mets en première
courte, je suis bien guidé mais sur les pirogues cette
vitesse donne des à coups et cela fait effet trampoline,
en quatrième courte cela va mieux, mais ils me font
avancer, avancer, j'ai un pied sur l'embrayage, l'autre
sur le frein, la main droite tient le volant et la
gauche le frein à main, c'est bon je suis placé, mais
ils reviennent et me font encore avancer en
tournant les roues, il faut leur faire confiance....il
faut leur faire confiance....
La traversé à la pagaie
fut très douce sans aucun à-coup, les pirogues
s'enfoncent un peu trop mais ça flotte! Solange me dira après la
traversée qu'une planche pliait alors ils m'ont fait
mettre sur deux planches, traversée calme mais je reste
au volant le pied sur le frein. Je demande à Solange de
faire une vidéo de la descente des pirogues pour les
assurances, ils comprennent, ils sont morts de rire. La descente est cool, un peu trop
lente pour eux, j'ai gardé les courtes. Ce fut des
chaleureuses poignées de mains et des "ANIKé"
( en Malinké) pour les remerciements.
Descente du camper des pirogues
Arrivés à Mandiana
nouveau contrôle de gendarmerie il faut aller ensuite
voir le chef dans le village; Il n'est pas là, il faut
attendre et la nuit tombe. Je profite de l'attente pour
questionner le gendarme notamment sur leur WC, car il
n'y a jamais d'odeur désagréable au contraire les feux
de bois sentent bons, ils ont un système de fosse
septique comme chez nous qu'ils entretiennent avec des
produits naturels pour ceux qui n'ont pas les moyens, ou
chimiques, ou des piles usagées ! Il nous dit qu'ils ne
voient jamais de blancs ici.
Le contrôle est effectué à la
lampe torche quand le chef arrive, corrects ils ne
demandent rien, heureusement que
j'avais localisé le coin bivouac de jour. La population
est gentille et polie. Courses de nuit au marché, folklo
et succès assuré.
Point GPS de notre
bivouac à Mandiana (gendarmerie - caserne) N10°37.936'
W008°41.610'
Le gendarme dort dans le
hamac à coté de nous, la surveillance est assurée.
Depuis notre arrivée en Afrique de l'ouest nous
transpirons, mais ici c'est terrible, nous avons
l'impression
que ce que nous buvons
passe immédiatement en transpiration, nous sommes en
nage.
Il y a une station de
carburant au centre du village.
8646 Km
▼ 4 mars 2010
Ө matin 25°C Ө jour
37.5°C
Nuit tranquille dans
la brousse, nous offrons le café au lait au gendarme, nous
sommes intimes maintenant puisque nous avons dormi ensemble.
Nous prenons la
piste de Kankan, bonne piste avec des zones de ralentissement
comme sur toute piste, une seule difficulté technique, un camion
en panne au mauvais endroit, il faudrait que je roule à ras de
lui mais le dévers n'est pas bon, alors il faut longer les
arbres et rayer la cellule, les routiers poussent les branches,
nous leur offrons une bouteille d'eau.
Cette piste est
facile mais monotone, nous ne lui trouvons pas le charme de
celle d'hier.
Arrivée sympathique
à la douane de KanKan, mais ils font leur numéro, carnet de passage
en douane, carnet touristique !!!! Comme toujours c'est le
gentil qui nous prend en charge.
KanKan correspond à
ce que je pensais un mélange de traditionnel et "moderne".
Solange a envie d'aller au restaurant elle choisit le meilleur
restaurant de la deuxième ville du pays indiqué par le petit
futé qui le situe sur le plan au centre ville, ne trouvant
pas nous demandons à une moto de nous amener, il sort de ville
et prend une piste, ça sent l'arnaque, près à faire demi-tour il
nous dit que c'est derrière la colline ??? Exact, le restaurant
s'annonce lui même l'excellence, pas terrible mais si c'est bon,
nous nous installons sous une paillote où il y a des tables en
bois et des chaises, nous commandons.
Le repas s'annonce,
il apporte une table plastique ronde d'une saleté repoussante,
tient il va faire de la mécanique ! Non elle est pour nous, bon
il va mettre une nappe, et non il nous sert dessus, une boite de
conserve pour se laver les mains et un broc d'eau qui doit être
pour boire, et quel allure le broc, sans verres évidement, les
assiettes arrivent, l'odeur ne me plait pas, j'adopte la
stratégie aéronautique, chaque pilote mange un plat différent,
moi je ne touche pas à mon assiette, si l'un de nous est malade
il faut que j'assume, décidément nous ne sommes pas sur la même
longueur d'onde avec le petit futé, nous allons préférer les
infos de Lonely Planet.
Nous nous installons
sur le parking
de la mission catholique pour le bivouac et partons visiter la
ville pour voir la mosquée, les sculpteurs. C'est très pauvre.
Il y a une quantité de vendeurs de motos impressionnant et la
plupart de celles qui roulent sont protégées par du plastique à
bulle, pour la revente ??
Point GPS de notre
bivouac sur le parking de la mission catholique de
Kankan N10°22.291' W009°17.998'
NOUS SOMMES
MILLIONNAIRES, nous avons fait le change dans une boutique
indiquée par la banque, 200€ soit 1'560'000 FG.
L'électricité arrive
à 19H30 à la mission
catholique pas par le réseau mais avec le groupe
de l'hôtel, la ville n'est pas alimentée aujourd'hui, nous
prenons une chambre pour avoir l'électricité ( jusqu'à 23H00) et
de l'eau pour le camper, normalement à 80'000 FG il me la fait à
60'000FG puisque nous dormons dans le camper L'électricité va faire du bien pour la recharge des
diverses batteries, mais pour la clim le courant est très très
sinusoïdale !
Pour l'eau c'est un
bonheur notre gendarme nous avait dit qu'il fallait prendre
l'eau dans un marigot, nous n'y tenons pas spécialement, ou
alors juste avant de mourir de soif, les pompes qui sont à
pied ici sont toujours très peuplées avec pleins de bidons, le
débit à l'a mission est bon heureusement car j'ai 180 litres à
remplir.
Solange entend une
manifestation passer vers 01h30 dans la nuit et n'est pas très rassurée car les portes
du parking sont restées ouvertes, moi je dors comme un loir.
8904Km
▼ 5 mars 2010
Ө matin 26°C Ө jour
39°C
Petites courses en
ville, puis nous prenons une magnifique route goudronnée vers
Kouroussa, nous l'effectuons au cruise control c'est dire !
Nous croisons
énormément de camions citernes de carburant en bon état, où vont
ils ?
Puis après Kouroussa
jusqu'à Dabola la route est ruinée, très fatigante, nous nous
arrêtons épuisés à l'hôtel Tinkisso car nous ne pouvons rentrer
dans l'autre à cause du portique.
Point GPS de
l'hôtel Tinkisso à Dabola N10°44.173' W011°06.617'
L'hôtel est bien
notamment la salle à manger, notre chambre spartiate ( 60'000 FG
) possède la climatisation qui va fonctionner toute la nuit, de
19H30 à 21H00 avec le réseau et ensuite le groupe jusqu'à 6H00, Lonely Planet
nous a fourni des infos exactes, nous l'occupons et prenons une
douche à flot ininterrompu.
Repos et lecture
cela fait du bien puis le bon restaurant avec poulet Yassa et
poulet curry.
9097▼ 5 mars 2010
Ө matin 26°C Ө jour
39°C et 33°C sur le Fouta
▲
1235m
Nous prenons la
route très bien reposés, la nuit fut très bonne jusqu'à 6H00,
heure où
la clim est coupée. Le goudron est ruiné mais avec une fréquence
moins régulière qu'hier et puis elle ne sera pas très longue, le
paysage change nous attaquons de la petite montagne
♥♥,
comme tout bon savoyard, elle nous manquait comme le sifflet pour
un gendarme ( je suppose ).
Sur la route dans
une courbe il y a des branchages ce qui indique en Afrique qu'il
y a un accident ou un problème, et oui c'est un pont cassé, deux
gars nous aident à la manœuvre, c'est sympa, ils demandent 1000
FG nous leur donnons
2000 FG ( 0.25€ ) pour service rendu, réflexion faite nous
n'avons pas été très généreux, nous sommes encore restés au
francs CFA.
A la pause café un
taxi s'arrête. La plupart nous salue, mais ici en Guinée ils sont
très discrets et réservés, Solange questionne deux gars car elle
se fait du souci pour la descente du Fouta vers le Sénégal, nos
copains d'Africacy ont
galérés sur cette piste il y a quelques années.
Nous mettons 4
heures 15 pour arriver à Mamou (145 Km ) avec le pique-nique et la pause
café et en se baladant, Lonely Planet annonçait 5H00 en taxi.
Ici on dit "Assoma" pour dire bonjour.
Pendant le
pique-nique une femme me voit et fait demi tour avec ses deux
enfants apparemment apeurée, elle repasse par la suite quand je
suis rentré dans la cellule, Nous lui faisons signe de la main
et elle nous répond. Par la suite nous voyons plusieurs femmes,
certaines répondent d'un geste de la main, d'autres simplement
d'un sourire et d'un hochement de tête qui n'est pas facile avec
une bassine sur la tête.
Un motard nous
double il fait des signes bizarres que nous ne comprenons pas,
il tape sur sa visière puis sur le casque, lève le pouce puis
fait un V avec ses doigts, et fait signe de s'arrêter ???? Nous
le dépassons mais il revient et cette fois s'arrête devant nous,
nous lui demandons ce qu'il veut mais nous ne comprenons pas
alors nous partons en lui disant au revoir, nous avons cru
comprendre que peut être il avait besoin d'aide car il serait
recherché à cause des événements du 28 ?????????
Depuis Mamou la
montée sur le Fouta est facile, c'est une route goudronnée de petite
montagne sans ravin, très arborée; les habitations sur le Fouta
possèdent des tôles ondulées et c'est moins charmant.
Nous arrivons tôt à
l'hôtel du Mont Fouta à Dalaba dont l'accès n'est pas facile car la route
est en construction, même dans le parc de l'hôtel il faut un
tout terrain. Le site est bien venté, il fait 33°C, la chambre
est à 100'000 FG* sans clim il paraît que les nuits sont à 15°C,
nous diront que c'est un "Palace local" qui a été
construit en 1930 du temps de la coloniale. Il y a Internet en
ville, mais comme il n'y a pas d'électricité .....
Point GPS de
l'hôtel du Mont Fouta à Dalaba N10°41.271' W012°15.899'
* L'annonce des prix
est peut être fastidieuse mais cela nous sert si nous revenons
l'année suivante ou pour les baroudeurs. Mais attention car par
exemple à Kankan les prix des chambres ont été multipliés par
quatre en quatre ans.
Nous avons
l'explication du pouce levé c'est comme chez nous super et les
doigts en V c'est bienvenue.
Ma chère et tendre a le moral en
baisse, elle s'était fait un scénario sur cette ville quelle
imaginait comme vichy, en plus elle lit un livre déprimant.
Alors je décide de lui faire une petite soirée au restaurant le
bouchon Lyonnais que j'ai vu à 800 mètres avant notre hôtel.
Le restaurant est sympathique et
le couple quI le tient aussi, lui est lyonnais ce qui est
logique et sa femme Congolaise, ils possèdent aussi quatre
chambres d'hôte.
Il est installé à une table avec
un local, ce qui nous permet d'avoir des informations sur la
descente du Fouta, mais c'est radio tam tam, la route n'est pas
bonne, elle est en construction, 10 Km sont goudronnés.
Nous l'interrogeons sur
l'attitude des locaux qui se comportent comme ceux qui ont subit
le communisme, il nous dit qu'ici, il y a toujours des assassinats
entre familles et clans quand une réflexion ne plait pas, alors
ils ont pris l'habitude de faire profil bas.
Quelques détails de la vie en
Guinée comme l'achat d'un frigo à Conakry qui ne marchait pas
car le secteur donnait du 80v, ici il a 160v par le secteur et
220v par son groupe et le frigo fonctionne.
Il nous explique les événements
du 28 septembre 2009, Une manifestation a lieu dans un stade à
Conakry l'armée tue 147 personnes et violent les femmes ( c'est
la coutume du pays et le bonus des militaires), les Nations Unis
enquêtent, vont voir le président qui n'est au courant de rien
et leur demandent de voir le chef des armées, celui est condamné
pour crime contre l'humanité, il dit qu'il a obéit aux ordres, va
voir le président et lui dit "tu veux que ce soit moi qui prenne"
et le flingue, Le président n'est pas mort mais c'est devenu un
légume, un général deux étoiles à pris le relais en attendant
les prochaines élections, ça promet !
La nuit arrivant il va mettre en
route le groupe électrogène qui ne fonctionne pas, l'électricien
lui a placé un commutateur chinois donc discussion sur le
matériel chinois et ce qu'il trouve ici, comme les
parafoudres achetés en France qui coutent beaucoup moins chers à
Conakry mais quand il les ouvre, il n'y a pas de circuit
dedans, le courant passe directement.
Nous commençons à manger à la
lampes à LED en attendant l'électricien qui ne tardera pas, il a
l'habitude il vient quatre fois par mois, il n'a même pas un
multimètre.
Puis il nous explique la
corruption du pays, les vols courant, l'impunité des
"officiels", comment ils viennent manger à l'hôtel du Fouta et
partent sans payer, celui qui s'est fait tué car il "perdait"
30% de son carburant et comme il a durcit les procédures et
qu'il empêchait de "prendre", ils l'ont flingué, etc... Pour
finir il nous raconte comment en 2007 son restaurant s'est fait attaquer,
heureusement qu'il n'avait pas son arme car il en aurait tués
deux ou trois avant de finir en morceau.
Le repas fut bon, mais nous
partons de là le moral dans les chaussettes et nous devons faire
les 800m pour retourner à l'hôtel dans le noir absolu pas
rassurés. Moi qui comptait remonter le moral de Solange.....ce
fut raté.
Arrivés à l'hôtel il y a
l'électricité donné par un petit groupe, nous regardons
rapidement la TV, le journal d'Africa 24 puis nous allons à la
chambre, mais il n'y a de la lumière que dans les toilettes !
C'est normal c'est comme çà, mais nous lui disons que pour nous
il n'y aucun intérêt de prendre une chambre si nous ne pouvons
pas lire, il nous trouvera une multiprise pour brancher une
lampe de table, enfin à l'africaine nous avons eu le temps de
revoir un cycle d'infos d'Africa 24.
9353▼ 7 mars 2010
Ө matin 27°C Ө jour
39°C
Nous ne restons pas
à Dalaba car à part le climat il n'y a rien qui nous intéresse,
nous partons vers le Sénégal par la route de Labbe qui est
goudronnée et peu cassée, de toute façon nous nous baladons, nous
faisons le plein de gazole ici, il y a deux stations "typiques"
sur les plateaux mais pas toujours approvisionnées, le pompiste
est sympa et nous le questionnons sur la route à venir, "avec ça
( notre engin ) pas de problème, route en construction, 10 Km
goudronnés".
Nous attaquons cette
route en latérite en roulant à coté de la nouvelle route sur
laquelle on ne peut rouler, c'est un billard mais sans goudron,
nous sommes dans le sable avec du Fesch Fesch qui porte bien (
j'ai dégonflé les roues arrière de 1 bar) mais quelle poussière,
feux de croisement et essuie glace obligatoires.
A la fin des travaux
nous sommes sur la route actuelle qui est pour l'imager une
route de chantier, d'ailleurs tous les camions de transport que
nous croisons sont des 8x8, c'est un signe, nous roulons à 5 -
10 Km/h maximum, arrivé au poste de police nous les questionnons
sur le temps nécessaire pour faire cette route et ils nous
annoncent 20 heures, soit trois jours à cette allure.
Nous nous rappelons
le reportage TV ou un transporteur avait prévu 3 à 4 jours pour
faire cette route et a mis 3 semaines !
Après plus d'une
heure ( env. 10 Km ) sur cette route de " chantier " nous nous
arrêtons pour faire le point, nous faisons demi tour ou nous
continuons ? La route est mauvaise, l'habitat et le paysage sans
intérêt. Si nous retournons en faisant la grande boucle par
Bamako nous en avons pour huit jours de liaison alors nous
continuons.
Les descentes sont
douces et pas pires que les plateaux, voir meilleures, le paysage
devient très beau
♥♥♥,
beaucoup plus beau que l'autre coté (Manou), à l'altitude de
▲
380m la route
se transforme en piste pentue, plus serrée, plus technique mais
sans problème, coté cassé, montagne effondrée où nous passons
dans un couloir de la largeur d'un bulldozer, petit ravin
mais suffisant pour se tuer. J'admire les traces des taxis
brousse, ils savent placer leurs roues, nous ne prenons pas les
mêmes trajectoires car notre engin est différent, mais ces 504
ce sont de sacrées bagnoles ! Il est difficile de doubler les
8x8 à cause de la poussière mais quand ils nous voient ils nous
laissent le passage, je ne veux pas me vanter mais je roule
BEAUCOUP plus vite !
Dépassement d'un 8x8
Descente du Fouta
A l'altitude
de
▲ 195m nous
retrouvons de nouveau la route en latérite et un nouveau paysage
de cocotiers, nous longeons un torrent et surtout l'habitat est
en cases traditionnelles et les gens sourient et nous font des
coucous, quelle différence par rapport au Fouta. Je pense faire
notre bivouac dans un village mais les propos du "Lyonnais" ont
laissé des traces dans l'esprit de l'équipage, donc nous prenons
le bac de Bantala (30'000 FG).
Point GPS du bac
de Bantala N11°44.292' W012°54.131'
Sur le bac nous
retrouvons le pompiste de Labbe qui est en moto, nous discutons
sur les possibilités de bivouac, il nous dit qu'il n'y a que
Kousitel qui est sécurisé, il y a les militaires et la
gendarmerie, c'est à 45 Km ! Soit 3 heures de route, il est
18H15, donc nous allons rouler sans joie de nuit. La route est
inégale avec des passages de temps en temps de quelques
centaines de mètres d'une merveilleuse tôle ondulée qui provoque
des vibrations ..... RIDICULES. La route devient très serrée et
nous avons un doute sur notre position car nous ne croisons plus
personne, nous rebranchons la navigation satellite qui est
gênante dans la nuit noire même en mode nuit, nous sommes bons
et arrivons au bout de trois heures à Kounsitel, dans le noir
absolu, seule les paillotes des commerçants sont éclairées avec
les lampes à LED, nous signalons notre présence aux gendarmes et
on nous place ...... avec les brebis !
Point GPS du
bivouac à Kounsitel N11°48.236' W013°04.484'
Il y a une station
de carburant à Kounsitel, et les semi remorques et
camions normaux viennent jusqu'ici, c'est un signe.
Nous avons effectué
ces 145 Km de route en latérite en 9h00, Nous étions partis de Labbe à 11H30.
▼ 8 mars 2010
Ө matin 25.5°C Ө jour
40.2°C
Départ à 7H45, nous
passons par une route étroite en forêt, puis lorsqu'elle
s'élargie nous voyons traverser de gros singes très beau, le
corps foncé et les bras et jambes gris argenté, plus tard notre
guide du Niokolo koba nous dira que se sont des chimpanzés, cela
égaie la route.
Nous retrouvons la
route en construction et roulons latéralement car ils étalent du
gravillon, des camions de chantier chinois 6x6 roulent comme des
bombes en faisant une poussière pas possible.
Nous arrivons au
poste de gendarmerie 30 Km avant Koundara où nous établissons notre bivouac, nous
avons mis 5h00 pour faire ces 100 Km, soit 14h00 au total pour
cette route, y sont inclus les arrêts boissons, le pique nique,
je ne compte pas les arrêts pipi ! Comme on ne parle pas de ces
choses là, mais on est entre baroudeurs, et puis j'ai dis pipi
pas pisser !
Point GPS de
la station d'eau de Koundara N12°28.147' W013°17.770' (400FG le
bidon de 20 litres soit 0.05€ les 20 litres ).
Je ne fais pas le plein d'eau car
je suis à 92% et Solange est partie faire le change, Elle va
d'ailleurs revenir comme d'habitude avec un grand noir baraqué
qui l'aura guidé lors de sa recherche du changeur de monnaie.
Mais pas cette fois-ci, elle revient avec un minet fluet qui me
salue respectueusement de façon traditionnelle en mettant la
main droite sur son bras gauche en se courbant, elle sait
choisir son monde .....
Point GPS du poste de police
sortie Guinée vers Tamba N12°29.781' W013°18.295'
Point GPS de l'avant dernière
douane sortie Guinée vers Tamba N12°35.023' W013°22.356'
Point GPS du poste frontière
de Foundou Fourdou ( police, douane, gendarmerie ) sortie Guinée
vers Tamba N12°40.054' W013°33.491'
Voir la suite du parcours au Sénégal
Album
photos de la Guinée |