Côte d'Ivoire
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Côte d'Ivoire
Monnaie
Francs CFA
640FCFA = 1€
Gazole
500 FCFA (0.781€) en zone rebelle et 615 FCFA en
zone gouvernementale
Température Ө26 °C à Ө43.5 °C
Heure GMT
▼ Situation
géopolitique
Avec le problème des
élections sans cesse reportées il y a en ce moment de nombreuses
manifestations et des bâtiments administratifs saccagés, cinq
morts.
Les rebelles
tiennent le nord du pays, ils harcèlent les automobilistes pour
obtenir de l'argent et nous, nous refusons de financer des
oppresseurs. Un numéro a été créé, le 110 pour les cas de
harcèlement routier.
▼ 6973 Km
▼ 24
février 2010 Ө jour 43.5°C
Arrivée en Côte d’Ivoire par le poste de POGO.
Arrêt au poste de douane on nous demande 2000cfa . On
recommence, pas de reçu, pas de monnaie. Palabres assez longs,
ils expliquent qu’ils ne sont pas encore organisés et n’ont pas
les reçus, que nous les aurons au bureau en ville. « Pas de
problèmes, nous paierons là où nous aurons le reçu » et nous
partons. Puis poste de police «Force Nouvelle » ( Nous
apprendrons plus tard que ce sont les rebelles qui tiennent les
douanes du Nord et que depuis peu ils ont gagné des postes au
gouvernement.) Et ça recommence, ils nous demandent 5000cfa,
palabres, menace de rapport de notre part, ils refusent de
donner leur noms, je note l’endroit, l’heure, et Solange commence à rédiger le rapport soit disant pour le donner à
Abidjan. Cela les impressionne et ils nous laissent partir sans
oublier de visiter le camping-car pour un nouveau soi-disant
contrôle.
Deux km plus
loin, nouvelle barrière, poste « centrale » où ils nous
demandent 5000cfa. Cela devient une habitude. A nouveau menace
de rapport, ils s’en sortent en disant « vous ne nous aviez pas
dit que vous aviez un visa de 10 jours comme touriste ! OK, on
part gagnant gagnant !
50 m plus
loin, nouveau poste de police. 5000 CFA mais cette fois il a un
reçu c’est un laisser passer pour la voiture. OK on paye.
A la sortie, il nous dit,” il faut passer à
la barrière » Nous nous avançons vers la barrière, ils sont 4,
il faut 1500 CFA pour la lever. Refus catégorique de notre part,
nous nous fâchons et ils nous laissent partir.
Nous
pensions en avoir fini mais non, 5 km plus loin, un poste de
contrôle. Ils notent le numéro de la voiture et nous demandent
2500 CFA, refus catégorique, alors 1500 CFA. Nous avons refusé
catégoriquement en leur précisant que les touristes n’ont pas à
payer les taxes de contrôle. OK, ce sont des rebelles et ils ont
besoin de fonds mais ce n’est pas à nous d’alimenter leur
caisse. Nous pratiquerons de la même façon au 12 contrôles
suivant où ils essaient de nous extirper de 1500 à 2500 CFA à
chaque fois. Nous avons certainement « économisé » 50€ il n’y a
pas de raison, nous avons suffisamment payé pour le visa.
Comment reconnaître les rebelles,
ils se partagent l'uniforme, un a les rangers, un autre le
pantalon, un autre la veste, le chef a l'uniforme kaki complet.
Lorsque nous
faisons les courses en ville à Ferkessedougou nous voyons un adolescent
complètement nu, nous ne comprenons pas, est-il shooté ? Il se fait
houspiller par un passant. Le gars de l'hôtel nous dit que c'est
un sort, la mauvaise sorcellerie.
Nous nous installons pour
bivouaquer à l'hôtel La réserve, qui est un peu ruiné mais le
gars est très sympa, nous discutons pas mal avec lui, il n'y a
pas d'eau et l'électricité doit arriver à 18H00 ce qui fut le
cas, par contre l'eau n'est jamais venue et j'ai fait le plein à
partir d'un fût.
Point GPS de l'hôtel La Réserve N09°34.860' W005°12.308'
L'eau de la douche dans la case
mobile doit tourner autour des 45°C et ne nous rafraichit guère
mais c'est mieux que zéro degré .
Pour le repas comme l'électricité
est coupée 12 heures par jour, et ce dans toute la Cote d'Ivoire,
et tous les jours depuis un mois, il a donné congé à son
cuisinier et propose d'aller nous chercher le repas au resto pas
loin. Nous avions
commandé du poisson, celui de Solange est délicieux, à ma
première bouchée je recrache tout car le mien à du venir à pied,
notre hôtelier repart en scooter m'en rechercher un, il ramène un poulet
bicyclette en me disant sans électricité c'est difficile de
conserver du poisson, oui j'ai gouté et le poulet est ce que ça
se conserve bien ?
Il nous présente à un copain qui
peut nous servir de guide à Kong ainsi qu'au sous-préfet de
Kong.
▼ 7097 Km
▼ 25
février 2010
Parc de la
Comoé
Ө matin 26°C Ө jour
39.5°C
Nous quittons
Ferkessedougou (Féké) pour prendre la piste de Kafolo (Parc de la
Comoé), tout commence très bien par une large route en latérite
(Gravel road) puis elle se dégrade au fur et à mesure, la carte
Michelin l'indique très bien c'est une piste améliorée, pas
technique nous n'avons jamais fait de trial ni utilisé les
blocages de pont, c'est une piste avec des trous et des bosses
quand il y a des gros trous et des grosses bosses c'est pénible,
et quand les deux s'ajoutent c'est chiant. Mais nous avons
beaucoup aimé cette piste
♥♥♥,
les villages traversés sont traditionnels,
nous sommes dans l'authentique, les gens sont gentils, nous nous
sentons en sécurité, mais les locaux ne semble pas toujours
rassurés alors nous les saluons en Malinké."ANNIKE"
Piste de Kafolo Parc de la
Comoé
Les rebelles aux barrages de
contrôle ne réclament pas d'argent, car nous leur annonçons que
nous allons visiter Kong avec le sous-préfet qui arrive derrière
nous, mais ils demandent si nous avons
quelque chose pour eux, deux fois nous avons donné à manger à
des rebelles perdus dans la brousse et complètement affamés.
A midi nous avons fait 70 Km en
quatre heures, là je vous la fais comme dans le film camping
"Salut René 7H22 depuis Auxerre .......Salut Riton 7H22 depuis
Auxerre ......."
Nous ne voyons aucun animal, à
part le bétail et un chat de brousse qui traverse la piste.
A 30 Km de Kafolo la piste
devient meilleure, elle est sablonneuse donc moelleuse ce qui repose
les amortisseurs et le chauffeur,
il y a deux petits
ponts dont la latérite est ruinée entre les deux,
mais cassé de chaque coté donc pas de dévers, il n'y a qu'une
trajectoire possible et il ne faut pas la rater.
Arrivé à Kafolo nous allons au
Kafolo Safari Lodge mais nous ne pouvons pas rentrer car le
portique est trop bas, nous bivouaquons devant l'hôtel et à coté
du gardien, sur le parking ... des avions ! Car les clients
viennent ici depuis Abidjan sur des bimoteurs.
L'endroit est situé sur le chemin
du fleuve et nous voyons passer les femmes avec les bassines
d'eau sur la tête. Même les petites filles sont de corvées et
les bassines sont plus grandes qu'elles, pourtant elles ont
l'équilibre assuré.
◄ Corvée d'eau à
Kafolo
En échange du parking, nous
dinons à l'hôtel, c'est très bon et très copieux, attention tout
de même à l'eau gazeuse et la bière, sans bulle car de 2008 ! Joli parc avec
un petit zoo sympa, la piscine est belle mais occupée par les
canards, nous leur laissons la place. Nous réservons pour demain
une sortie safari avec piquenique, le prix est très correct il
nous surprend même il faut dire qu'ils n'ont pas vus de client
depuis huit jours, nous ne nous attendons pas à
grand chose, comme disent les africains il faut de la chance.
Solange avec les singes
Point GPS du Kafolo Safari Lodge N09°35.248' W004°18.727'
▼ Le 26 février 2010 - Parc de la Comoé
Départ à 7H00 pour un retour à
18H00, nous partons en safari dans le parc avec le chef du
village qui conduit le Nissan Patrol
zébré du Kafolo Safari Lodge, Il y a en plus de nous deux un
guetteur, Annick notre hôtesse et le chauffeur, chef du village
quartier musulman, qui n'a qu'un œil et l'autre en verre tout blanc est impressionnant sur une
peau noire, ce qui fait quatre paires d'yeux et un œil pour
observer la faune.
Les pistes sont très bonnes
et à part la descente et la montée du passage du gué on pourrait les
faire en Kangoo. Nous voyons un gros groupe de mangoustes, un
gros calao et des bubales.
A midi ils nous ont préparé un
repas près du fleuve, un pick up est là avec trois personnes, le
cuisinier de l'hôtel fait tout sur place avec du frais c'est
aussi bon qu'au restaurant de l'hôtel. Ils ont aussi préparé
un bar avec cacahuètes et frites d'Igname, une table avec nappe
et une natte pour faire la sieste et trois feux autour de nous
pour éloigner les insectes.
Crudités en entrée, brochettes de
capitaine avec pommes sautées d'igname, alocos, purée d'oignons
tomate, et comme dessert crêpes avec de la papaye fraîche, c'est
vraiment extra !
L'après midi notre chauffeur fait
du hors piste et cela change complètement l'aspect du parc, nous
ne sommes plus sur des pistes balisées évidemment nous sommes
secoués. Nous passons dans des sous bois, entre des rochers, sur
des crêtes au bord du fleuve, nous voyons plusieurs fois des
singes et des cobes de buffon.
Cette ballade
♥♥♥
restera pour nous mémorable, l'organisation de Kafolo Safari
Lodge y est pour beaucoup, nous pensons que faite seuls, la visite
aurait été banale. Nous leur imprimons quelques photos et ils sont très
heureux.
Nous apprenons par la TV que le
nouveau gouvernement est formé et que le premier conseil des
ministres a eu lieu aujourd'hui, ils font des appels au calme et
à l'arrêt des manifestations.
Nous discutons dans la soirée
avec Annick et lui expliquons comment s'est passé la prise de
visa à Bamako, le comportement du fonctionnaire, le prix, elle
nous dit que pour eux c'est pareil, pour venir de Féké à Kafolo
le taxi brousse met 2 jours et à chaque barrage ils font
descendre tout le monde jusqu'à ce qu'ils paient, c'est très
fatiguant pour les anciens. Les barrages font payer les bergers
500 FCFA par tête, comme ils ne peuvent pas payer ils font de
grands détours. Nous apprenons que officiellement il n'y a plus
de barrage, ils ont été levés quand les rebelles sont rentrés au
gouvernement, bon d'accord mais nous ne nous voyons pas dire au
prochain barrage que c'est illégal, les gars ont quand même des
kalachnikov.
▼ 7293 Km
▼ 27
février 2010
Niakaramandougou
Ө matin 27°C Ө jour
39.8°C
C'est la deuxième
nuit que nous n'utilisons pas la moustiquaire tropicale, nous
respirons mieux car les nuits sont très chaudes.
Ce matin c'est le
départ vers Kong, nous faisons le plein d'eau pendant que
Solange fait visiter la case mobile à Annick.
Nous retournons sur
nos pas jusqu'à l'embranchement de la piste de Kong en passant
par les deux petits ponts dont la latérite est ruinée entre les
deux, et à partir de l'embranchement c'est du trial jusqu'à
Kong, nous utiliserons quatre fois le blocage de pont, lors de
la pause café un cycliste fait demi tour pour nous dire que les
deux ponts qui suivent sont cassés et qu'il faut descendre dans
le "trou", nous sommes au courant, c'était hard. Dans certains
coins les gens ne sont pas très rassurés de nous voir, nous les
saluons, deux petits bergers s'enfuient, nous voyons deux femmes
seins nus, c'est rare. En dehors des zones trialisantes il y a
de nombreux passages très sablonneux, ca repose.
A Kong nous faisons
un petit tour rapide avec photos des mosquées et prenons la
piste de N'Golodougou, c'est une bonne piste qui est en cours de
rénovation, il y a donc de nombreux contournements ou des
passages sur les tubes en cours de remblaiement. Au passage d'un
barrage il y a problème bien entendu, nous n'avons pas d'ordre
de mission, nous ne nous sommes pas fait enregistré à Kong ???
Coup de fil au
commandant, il faut faire demi tour, nous argumentons en disant
que nous n'avons pas assez de gazole et ne voulons pas rouler de
nuit, nous leur donnons une fiche et Solange demande à parler au
commandant qui se la pète, nous ne savions pas qu'il fallait
s'enregistrer ......... nous nous excusons ........... la
prochaine fois nous le ferons, quinze minutes et on repart. Je
vous raconte celle là car les autres barrages c'est toujours le
même harcèlement.
La piste est moins
authentique que celle de Féké mais ça roule bien elle se termine
d'ailleurs en route en latérite.
Goudron / entrée
piste N'Golodougou - Kong N09°08.012' W005°09.859'
Nous prenons le goudron en
zigzagant à cause des nids d'autruche, puis ensuite en zigzagant
à cause des branchages indiquant que la DDE locale a rebouché
les nids d'autruche au béton.
La végétation a changé depuis
Kong, c'est très vert et il y a de l'herbe verte.
Arrivé à Niakaramandougou (Niaka)
nous allons bivouaquer à l'hôtel maquis de la vallée de Niakara tenu par un
luxembourgeois (qui mérite d'être connu) installé ici depuis dix sept ans,
Nous sommes sur
le parking devant l'hôtel qui est gardé, ici non plus pas d'eau,
et l'électricité tous les deux jours.
Pour le restaurant ils nous
proposent du poulet, je leur dis que je ne suis pas trop "poulet
bicyclette" le patron dit au chef "il faut leur faire un poulet
chaire" ????? chaire ou cher ? C'est un éleveur de poulet, sa
ferme est en contre bas au frais !
Point GPS de l'hôtel maquis
vallée de Niakara à Niakaramandougou (Niaka) N08°39.556' W005°17.132'
Petite discussion avec le patron
de l'hôtel sur le folklore du pays, il nous annonce qu'il y a
encore six barrages jusqu'à Bouaké ...... seulement !
▼ 7532 Km
▼ 28
février 2010 Ө matin 25°C Ө jour
35°C
Nous prenons la
route vers Yamoussoukro étonnamment "fraîche" 29-30°C et nous
roulons sans clim. Les barrages sont toujours aussi folkloriques
mais sans harcèlement, nous donnerons une bouteille d'eau à des
assoiffés. A Tiébissou nous nous faisons refouler à un barrage, il
faut aller chercher un laisser passer à la douane, ils réclament
50'000 FCFA mais n'ont pas de facture comme de toute façon il
faut aller chercher la vignette à Yamoussoukro nous
payerons là bas.
▼ Basilique de
Yamoussoukro (La plus grande basilique du monde)
♥♥♥
Nous sommes venus
pour la voir et cela vaut le voyage, elle est vraiment
magnifique, les matériaux de construction sont de qualité et
les techniques employées sont très intéressantes, notre guide
est cultivé et sa prestation est irréprochable. Lors de la
présentation d'une statue de la vierge Marie qui salue de la
main droite (l'original à Rome, elle salue de la main gauche
tenant Jésus à droite) j'apprends qu'en Afrique noire on salue toujours de
la main droite, avec la main gauche ce n'est pas poli. Désolé,
toutes mes excuses à tous ceux que j'ai salué de la main gauche
en tenant le volant de la main droite.
A ne pas manquer le
système de climatisation sur le haut des prie Dieu cela donne
envie de faire une prière, mais aujourd'hui il n'est pas en
service, dommage, la prière attendra.
Il y a un vitrail où le président
Félix
Houphouët-Boigny est représenté rentrant à Jérusalem avec Jésus
!
Cette basilique a été entièrement financée avec
les fonds privés de Félix Houphouët-Boigny, inaugurée en 1991 par Jean Paul II
. Puis Félix Houphouët-Boigny l'a donnée au Vatican, Elle doit être
une grande fierté pour les Ivoiriens, mais sans vouloir jouer
les rabat joie, ce serait préférable que tous les
habitants aient de l'eau.
On peut se poser
la question de savoir d'où est venu l'argent et imaginer l'égo
démesuré du président pour faire réaliser un tel projet, mais je
ne vais pas critiquer car je suis d'un pays où il y a le centre
Pompidou, la bibliothèque Mitterrand, et bientôt le musée
Chirac.
Point GPS de la
Basilique de
Yamoussoukro NN06°48.853' W005°17.367' mais elle est visible de
partout.
Puis nous allons à
la douane pour faire marquer sur le laisser passer que comme
nous retournons sur nos pas et qu'ils n'ont pas de
vignette touristique inférieure à deux mois, nous n'avons
pas à payer et nous économisons 50'000 FCFA, mais
Solange a du palabrer un bon moment.
Point GPS de
la douane de Yamoussoukro N06°48.227' W005°15.068' (en face de
l'hôtel Président )
Puis nous allons au
bar de l'hôtel Président, la clim fait du bien, puis repas
barbecue sympa
au bord de la piscine (15€ pour 2) et cybercafé où nous publions une partie
du site car il y a pas mal de vidéos. Il fallait que l'on publie
car on s'inquiète dans les chaumières, merci Dieter.
Bivouac sur l'énorme
parking de l'hôtel Président, il y a des gardiens avec chiens.
Point GPS
de l'hôtel Président à Yamoussoukro N06°48.227'
W005°15.068'
▼ 7921 Km
▼ 1
mars 2010 Ouangolodougou
Ө matin 26°C Ө jour
40°C
Pour le piquenique
nous prenons une piste à droite, un cycliste s'arrête pour me
saluer en se touchant les bras, je lui serre la main et il me fait
comprendre dans sa langue qu'il me salue et s'en va, plus tard
une femme et une fillette avec leurs bassines sur la tête sont
visiblement apeurées, lorsqu'elles passent devant moi je leur
dit bonjour en Bambara, elles comprennent et me font un
grand sourire de leurs dents blanches, la femme me demande en
faisant signe si elle peut prendre les bouteilles vides ( qu'ils
appellent bidons) que nous laissons toujours pour les locaux car
c'est leur "Tupperware" pour qu'il y mettent en autre la farine
de manioc, comme il y a cinq bouteilles je lui met dans un sac
plastique. Elle est heureuse.
Nous prenons la
direction de Bouaké afin de suivre notre stratégie d'éviter les
pistes par Man ou Odienné. Sur la route un mini bus est en panne
Solange voit qu'ils sont exténués et demandent à boire,
moi je ne vois rien car je cherche à contourner les nids de
poule, nous nous arrêtons et nous leur donnons de l'eau, des
bananes et un ananas.
Arrivés en zone
rebelle les passages sont cool, des fois on rigole, puis plus on
monte vers le nord ça se corse, je ne vais pas refaire la même
litanie qu'à la descente, juste deux anecdotes, à un contrôle un
peu hard alors que je règle le péage, Solange se débat avec
les harcèlements habituels quand un gars nous demande d'aller
voir le chef de poste, nous lui demandons deux fois où se
trouve le poste car d'habitude nous les voyons sous leur
paillote, ici ça ressemble à un poulailler ruiné et on ne les
voit pas donc nous ne serons pas visible, nous refusons
d'obtempérer, comme chacun reste sur sa position, je mets le
frein à main, coupe le moteur et déclenche les feux à éclats
avant et arrière, je suis devant la barrière mais la circulation
passe, une minute après la herse est poussée et ils nous font
signe de passer. A un autre barrage ils nous cherchent des poux
et veulent contrôler la cellule, même scénario et gênés ils nous
laissent passer, tient j'ai peut être trouvé un truc.
Nous nous arrêtons
pour bivouaquer à l'hôtel de la paix à Ouangolodougou, il
nous invite a visiter le night club à coté, ça doit être un cousin,
bof une boite de nuit quoi, c'est pas notre truc.
Point GPS de
l'hôtel de la paix à Ouangolodougou N09°57.888'
W005°08.742'
L'électricité doit
arriver vers 18H00 et l'eau 2H après, ce fut le cas mais le
débit est très faible, mais il y a de l'eau !
Le gérant de l'hôtel
est Sénoufo, je lui dit que j'ai lu un article hier sur eux car
un de leur leader qui veut rétablir leurs identité, comme il me
demande quel journal je lui dis " Le temps", c'est le journal du
président ! Je comprends maintenant l'article épouvantable sur
Sarkozy.
Nous prenons une
chambre avec la climatisation, il y a une douche mais pas d'eau,
ils nous ont mis un seau mais sans écuelle, je ne prends pas de
photo de la chambre je ne veux pas faire honte à ma famille.
▼ 8334 Km
▼ 2 mars 2010
Ө matin 26°C Ө jour
40°C
Nous remontons vers Pogo pour
rejoindre le Mali à l'avant dernier barrage ils demandent
10'000FCFA pourquoi pas ! Le garde barrière nous reconnait, il
ne demande rien mais il est tellement sympa que Solange lui donne deux
sifflets jaune fluo, nous avions expérimenté ça à un poste ça
sifflait de tous les cotés, Solange en a trouvé au marché, donc
si vous passez par là, vous saurez que les cons qui ont donné
des sifflets aux rebelles excités c'est nous !
Au dernier poste nous retrouvons
le chef "Mc Gyver", cette fois ci c'est un béret rouge qui joue
le méchant, nous discutons avec "Mc Gyver" et comme cette fois
il ne demande rien et est sympa, nous lui offrons un couteau
chinois. Nous espérons que cela le fera réfléchir sur le
comportement à tenir. Nous n'avons payé aucun barrage en Côte
d'Ivoire.
▼ Nos remarques
Nous avons aimé ce
pays et ne regrettons pas ce voyage.
La population est
vraiment sympa que ce soit en ville, dans les villages ou
en brousse. Les enfants sont corrects nous n'avons eu aucun
problème.
Les dirigeants sont
épouvantables, imbus de leur personne, de leur titre et le font
remarquer.
Les barrages des
rebelles furent particulièrement pénibles, nous avons choisi de ne
pas payer les bakchichs, ne croyez pas que se soit le plus
difficile, si l'on a l'argent facile il faudra payer à chaque
barrage les gendarmes, les militaires, les douaniers, qui est
qui ? On ne les identifient pas, et puis il y a le garde
barrière qui demandera 1500 FCFA pour lever la barrière !!! A
chaque barrage, à chaque entrée et sortie de village et des
villes, et sur la route.
Nous nous sommes
sentis en sécurité, Avec les rebelles nous jouons quand même
profil bas ils ne faut pas oublier qu'ils ont des kalachnikov,
ils ne doivent pas se sentir humiliés comme le cas où un chef
pour garder sa dignité vis à vis de ses hommes a fait semblant
de téléphoner au commandant de région.
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Fiche
Côte d'Ivoire
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